http://www.europe-solidaire.org/spip.php?article25610
Interview à paraître en Suisse dans l’Anticapitaliste n° 72 du jeudi 21 juin 2012.

« Ce n’est pas sur la peur, mais sur l’espoir que nous fondons notre futur ». C’est par ces mots que Alexis Tsipras a commenté la défaite électorale de Syriza, la coalition de la gauche radicale qu’il dirige. Car, au-delà de la victoire de la droite, rien n’est résolu pour le peuple grec, mais rien ne sera non plus facile pour les partis appelés à gouverner dans le cadre d’un cabinet d’union nationale. De plus, paradoxalement, l’échec de Syriza semble être un facteur non pas de démoralisation, mais, justement, d’espoir.
Paolo Gilardi : Pas trop déçu, Dimitris, de cette victoire de la droite lors des élections du 17 juin ?
Dimitris Hilaris : C’est une victoire à la Pyrrhus. Durant la campagne électorale les médias ont joué sur la peur, de la sortie de l’euro, des effets du non respect des mémorandums signés avec l’UE, de l’instabilité gouvernementale. La droite a ainsi réussi à capter les voix des couches sociales terrorisées par cette instabilité. Alors que Syriza a fait le plein des voix chez les travailleurs et les jeunes, la droite a engrangé les voix des classes moyennes et d’une partie plus âgée de la population. Mais, ni le parti de la nouvelle démocratie, vainqueur avec 29,66%, ni Syriza avec ses 26,89% n’ont réussi à mobiliser les 35% d’abstentionnistes. Syriza a pris ses dix points supplémentaires par rapport au 6 mai aux autres forces de gauche. La ND en a fait de même à droite. Lire la suite →
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