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COMPTE-RENDU DE LA DÉLÉGATION DE LA COORDINATION PARISIENNE
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DES SANS-PAPIERS (CSP75) A L’AMBASSADE DE GRECE A PARIS
le 21 février 2014-02-25
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A l’issue de la manifestation organisée à l’appel de la CSP75
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afin de dénoncer la responsabilité du gouvernement grec et les politiques européennes
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pour leurs traitements inhumains contre les migrants.
Trois délégués choisis par la Coordination des Sans-papiers 75 se rendent à l’Ambassade, rue Vacquerie (75016), à 50 mètres du rassemblement que nous formons au terme de la manif, où des camarades grecs sont venus soutenir les Sans-papiers: Koné ( SP17ème), Camara (CSP 18ème) et François (Diel). Nous sommes reçus par un conseiller de l’Ambassadeur, Monsieur Gaspar VLAHAKIS, à l’accueil, où toute la conversation se déroulera debout, Monsieur Vlahakis ayant sûrement prévu d’en finir vite : nous resterons une bonne heure à lui présenter les raisons de la manifestation auprès de l’ambassade grecque et les revendications des sans-papiers et migrants.
Nous lui disons d’abord la colère et la révolte des Sans-papiers et migrants en Grèce, en Europe, et pour ce qui nous concerne, en France et à Paris, face au naufrage en mer Egée, d’un bateau de réfugiés d’Afghanistan et de Syrie. Et surtout pour deux raisons : la première est que le bateau se trouvait en zone territoriale grecque, et dans ce cas, les accords de Genève sur le droit d’asile obligent l’Etat concerné à l’accueil en vue de l’examen de leur demande d’asile. Or le bateau a été remorqué par la garde-côtière dans les eaux turques, en toute illégalité ! La deuxième, est que le garde-côtière a donné au remorquage une telle vitesse et a slalomé comme s’il tirait un skieur nautique, si bien que la frêle embarcation portant 24 afghans et 3 syriens, a eu vite fait de couler. Ce 21 janvier 2014, 12 personnes, 3 femmes et 9 enfants, ont péri noyées à proximité de l’île de Farmakonisi ( en grec, cela signifie « Le remède » !). Pour nous, si cela s’est passé ainsi, c’est un crime. Nous nous appuyons sur la foi d’un article du « Monde » du 1er février 2014.