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Communiqué de l’initiative des Syndicats grecs de 1er dégré en solidarité avec Konstantina Kuneva et pour la suppression de l’esclavage dans les secteurs public et privé
Athènes, 22 janvier 2009
Le soir du lundi 22/12/2008 notre camarade Konstantina Kuneva, secrétaire générale de l’Union régionale des femmes de ménage et du personnel domestique d’Attique en rentrant chez elle après son travail a été victime d’un attentat contre sa vie. Deux “chiens de garde” jettent vitriol sur son visage et la forcent de l’avaler. Depuis,elle est hospitalisée dans un état critique à l’unité des soins intensifs de l’hôpital Evangelismos, ayant subie des lésions graves aux yeux et au visage, avec comme conséquence la perte de la vue d’un œil et des lésions permanentes sur d’autres organes vitaux. Sa vie est en danger. Cet attentat contre sa vie est la vengeance pour son action syndicale, ses luttes pour défendre les droits de ses collègues.
Les évènements confirment une telle constatation. Le 26 novembre 2008 a lieu la 4ème réunion tripartite au Ministère du Travail au sujet de la dégradation de la situation des travailleuses « louées » aux agences d’entretien des bus publics par la société OIKOMET du patron Ikonomakis. Au titre de la circulaire 182/1985, qui prévoit que tous ceux/celles qui travaillent au secteur de propreté pour moins de 6 heures n’ont pas droit aux cotisations de sécurité sociale pour les professions pénibles et insalubres, OIKOMET modifie unilatéralement et en violation du Contrat Collectif de Travail, les contrats initiaux de 6 heures des femmes de ménage à des contrats de 5,5 heures, pour que les cotisations deviennent simples. A la réunion, aux côtés du patronat il n’y a pas seulement son avocat, mais aussi le syndicat de l’entreprise, qui a été créé par le patronat et avait comme membres les chefs du personnel, les directeurs et les contrôleurs de l’entreprise. Devant le Ministère -rappelant l’assassinat du parlementaire et militant de gauche Lambrakis dans les années ’60…- a lieu une contre-manifestation de 80 membres de ce « syndicat » créé par la direction de l’entreprise. Déployant des banderoles, ils insultent, menacent et ciblent la camarade Konstantina Kuneva, secrétaire générale de l’Union régionale des femmes de ménage et du personnel domestiqued’Attique (PEKOP), en criant qu’elle veut que l’entreprise ferme. Lire la suite →